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Norovirus : une expérience pilote sur le bassin de Thau

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La conchyliculture n’a pas été épargnée par la dernière épidémie de norovirus qui a conduit à la fermeture de la quasi-totalité des bassins de production français. L’épisode 2019/2020 a été particulièrement dramatique pour les exploitations, le virus étant apparu dès les derniers jours de décembre pour se maintenir tout au long de l’hiver, « atteignant un niveau exceptionnel et touchant un très grand nombre de professionnels », ont souligné les présidents des CRC et du CNC dans leur courrier du 14 avril 2020 alertant le Ministre de l’économie et des finances sur l’état de santé des entreprises conchylicoles.

Face à ce fléau, le bassin de Thau teste une expérience pilote pour mesurer l’efficacité d’un nouveau biocide pour abattre la charge virale en période de crise.

Etudiante à l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Poitiers en diplôme génie de l’eau et génie civil spécialité traitement de l’eau et des nuisances, Marie Heydon est chargée de cette mission.

En alternance au SMBT et à Sète agglopôle Méditerranée, elle va mesurer l’efficacité d’un nouveau process, le KemConnect DEX, un acide performique dont le fabricant affirme qu’il est sans danger sur l’environnement.

Le Kem connect dex est un traitement tertiaire de désinfection innovant, visant à remplacer le traitement UV. Il est présenté comme écologique car les sous-produits de désinfection ne seraient que de l’eau et du CO2. En France ce procédé est installé à Biarritz, Sainte-Marie-de-la-Mer et sur l’île d’Oléron.

Au cours de son stage, Marie sera chargée d’élaborer deux protocoles pour à la fois mesurer l’efficacité du biocide sur la charge virale mais aussi vérifier son innocuité sur l’environnement.

Une phase de test sera réalisée prochainement dans un laboratoire de l’Université de Montpellier II spécialisé en éco-toxicologie sur des microsystèmes représentatifs de l’écologie des milieux aquatiques et sur des échantillons de coquillages.  Si celle-ci s’avère concluante et sans impact sur l’environnement, une nouvelle série de tests sera réaliseé en milieu fermé, c’est-à-dire sans interaction avec l’environnement, sur la STEP de Mèze où le procédé pourrait facilement être mis en place. Les tests de performance  seront effectués en période infectieuse, à savoir novembre, décembre.

Si cette phase de test s’avère concluante, le Kem connect dex pourrait être mis en place sur les déversoirs d’orage et les sorties de STEP.

A noter, suite à un problème technique, les articles de la newsletter du Comité régional de la conchyliculture en Méditerranée sont provisoirement hébergés sur ce site.